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Les petites filles modernes [création]

Les petites filles modernes [création]


Une création théâtrale de Joël Pommerat
Avec Éric Feldman, Coraline Kerléo, Marie Malaquias
Et les voix de David Charier, Roxane Isnard, Garance Rivoal, Pierre Sorais, Faustine Zanardo

À la manière d'un conte, Joël Pommerat imagine la rencontre de deux très jeunes filles, obligées de déjouer les lois du monde réel et de s’affranchir de celles des adultes pour vivre leur pacte d’amitié qu’elles veulent indestructible.

Extrait d’un entretien avec Joël Pommerat à propos de sa création, à un mois de la première :

De quoi parle cette pièce ? C’est une question rituelle et compréhensible. Il y a les faux sujets apparents et les vrais propos cachés. Les faux sujets, on est sûrs d’eux. Les autres, en tant qu’écrivain ou auteur on les cherche, on s’efforce de les développer, mais on n’est jamais sûr à l’avance de les saisir. C’est d’autant plus audacieux d’en parler avant que le « livre » ne soit terminé. De cette pièce on peut dire que c’est une histoire, vraiment une histoire au sens premier. Une histoire simple mais aussi une histoire complexe, constituée en son sein de plusieurs histoires. Ça parlera d’amour, au sens large, au sens où l’amitié serait de l’amour mais le vrai propos serait plutôt la peur et la colère.
Je ne sais pas encore si la part sombre et grave prendra le dessus sur l’humour et un peu de grâce, si le sentiment d’enfermement sera plus prégnant que la délivrance, c’est trop tôt pour savoir quelle part prendra le dessus.
C’est peut-être un spectacle qui intéressera les enfants, si cela ne les effraie pas catégoriquement. Mais bien sûr il faudrait aussi définir jusqu’à quel âge on considère qu’on est un enfant, et qu’on est intolérant à l’effroi.
J’appelle ce qu’on est en train de faire du « théâtre roman » parce que dans cette pièce les choses se racontent en même temps qu’elles se vivent, une histoire se raconte et se vit en même temps, sans chronologie. À ce stade, je vois ce spectacle comme un contre-pied à un autre spectacle de ma compagnie « Cendrillon », qui déconstruisait franchement les notions de « merveilleux » de « magique » et de « surnaturel » alors qu’ici je les prends au sérieux sans parodie, au premier degré. On verra.

Joël Pommerat, mars 2025

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