Et le cœur ne s’est pas arrêté [création]

Texte et mise en scène François Cervantes
Interprétation Eric Deniaud, Aurélien Zouki et Tamara Badreddine
Direction d’acteurs Catherine Germain

C’est en septembre 2021 qu’a eu lieu notre première collaboration, à l’invitation du collectif Kahraba. Catherine Germain, Xavier Brousse et moi sommes allés au Liban pour créer le second volet de Arletti à l’étranger avec Aurélien Zouki et Tamara Badreddine. Puis nous y sommes retournés pour la tournée de ce spectacle à Beyrouth, Hermel et Saïda, et nous avons eu le temps d’échanger sur l’envie d’une collaboration au long cours. Nous ne nous réunissons pas pour créer un spectacle, nous créons un spectacle pour nous réunir. C’est l’œuvre qui fabrique le collectif. - François Cervantes

François écrit à partir de qui nous sommes, il s’inspire de notre réalité, de cette utopie que nous poursuivons dans nos montagnes libanaises : le pouvoir de la poésie au cœur du chaos et notre obstination à vivre ici quand tout nous pousse à quitter le pays. Il part de notre réalité, mais il écrit une fiction. Ce n’est pas superflu, une fiction, au Proche-Orient. Ça donne la distance dont nous avons besoin pour poser un regard sur le monde. En lui confiant notre réalité, nous affirmons quelque chose de fondamental et politique : le choix de s’en remettre à un autre pour être révélé à soi-même. - Eric Deniaud

Deux êtres vivent chez Tamara. C’est une maison très ancienne. La guerre n’est pas loin. Elle est très grande cette maison : on peut marcher des années dans les couloirs ; dans certains coins c’est le jour et dans d’autres c’est la nuit. D’autres gens y vivent, on ne sait pas qui : certains sont partis, d’autres sont arrivés. Comment faire quand on ne sait pas qui habite la maison ? Cette pierre est là, le soleil se lève, il y a des relations, un bras se lève, quelqu’un s’évanouit. Et le cœur ne s'est pas arrêté.

> Dossier de presse [à venir]
> Site Internet