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La chair des marionnettes dialogue avec la philosophie de Roland Barthes
Equipe d’explorateurs au plateau:
Les marionnettistes en déséquilibre Camille Trouvé et Jonas Coutancier
Les créateurs d’images et de lettres en direct Amélie Madeline en alternance avec Vincent Croguennec
L’homme échelle et régisseur plateau Philippe Desmulie
Le quatuor à cordes Jean-Philippe Viret - Contrebasse, Mathias Lévy - Violon, Maëlle Desbrosses - Alto, Bruno Ducret - Violoncelle
Mise en scène Brice Berthoud avec Marie Girardin
Se raconte ici le manque fondamental dans lequel se débat l’être humain. Un état de recherche, d’attente qui le laisse fragile et vulnérable. Nous avons pourtant le souvenir d’un âge d’or où ce manque était comblé. Était-ce l’enfance, l’époque de l’androgyne ou le jardin d’Éden ? On ne saurait le dire mais le désir agit comme une boussole, une force vitale pour tenter de retrouver le temps de l’extase. Et qu’à nouveau nos cœurs s’embrasent.
Ici la chair de nos marionnettes dialogue avec la philosophie belle et simple de Roland Barthes dans Les Fragments d’un discours amoureux (1977). Sur les pas du chercheur, les pantins servent de matière à la dissection intime et scientifique du sentiment amoureux. Un cœur qui bat tout seul, un minotaure perdu dans son labyrinthe, une meute de loups, un homme de papier, autant de figures pour tenter de rejouer notre rapport à l’Autre. Et l’on découvre l’Amoureux pris dans ses figures, et le déséquilibre qu’introduit le désir dans nos vies.
Autour de cette fresque de lumière, dans une scénographie qui réunit la scène et la salle, deux quatuors se font face, se jaugent, s’interpellent. Un quatuor de jeu constitué de deux marionnettistes, d’une plasticienne et d’un homme-échelle et un quatuor à cordes dont la contrebasse est le cœur vibrant. Équilibre instable… Après leur précédent cycle autour de figures mythologiques et mythiques, les Anges au Plafond se rapprochent de l’humain d’aujourd’hui ; explorent avec humour et poésie le chaos affectif qui est le sien et ce qui continue, quoi qu’on en dise, de l’animer : l’amour.